41ème semi-marathon de Vierzon

Dimanche je participais pour la 3ème fois au semi-marathon de Vierzon, dont c'était la 41ème édition. Pour cette édition, l'organisation avait décidé d'inaugurer un nouveau parcours soit-disant plus roulant.

Si l'année dernière j'avais réalisé un joli chrono en 1:45:06, cette année je savais qu'il serait difficile de rééditer cette performance.

Mes "angoisses" ou plutôt mes interrogations étaient nombreuses avant la course : quel temps allait-il faire réellement, de la pluie était annoncée et surtout allais-je pouvoir courir sans me blesser ?

Avec 3° la température s'annonçait bien frisquette, mais pas de pluie et un beau soleil : pas si mal ...

Le dossard 579 vite retiré, grâce à l'inscription via Protiming, pratique pas de licence ou certificat médical à montrer ou à donner, je suis parti m'échauffer histoire de ne pas partir à froid et surtout de ne pas se blesser ... c'est pas le moment ...

La veille toujours les mêmes questions, long ou court pour s'habiller, finalement ce sera long en haut et en bas, double couche,  buff, casquette et gants.

Petite nouveauté par rapport à d'habitude, j'avais décidé de tester un produit en vue de la préparation marathon. J'ai voulu utiliser le gilet de mon camelbak, sans la poche à eau (pour ne pas avoir à la nettoyer, fainéant que je suis) pour porter le bidon avec la "potion magique".

Dans le bidon, se trouvait un sachet d'Hydrixir antioxydant d'Overstims goût mojito ... Ce sachet je voulais l'essayer depuis un moment pour voir, mais soit je l'oubliais avant la course, soit j'étais inscrit sur de petites distances.

Pour en parler rapidement, je dirais bof bof au niveau des sensations "hautes performances", pas mauvais au goût mais pas non plus un nectar à se délecter. En fait plus sérieusement, je serais incapable de dire ce que cela m'a apporté réellement.

Ce produit que j'ai absorbé tous les 2 km était sensé combattre la fatigue, mais dès le 10ème km il ne m'a pas empêché de me sentir mal, sans tonus ... Pour une première fois, on mettra ça sur le compte de ma forme physique actuelle. Pas de facile de faire d'un cheval de trait, un cheval de course, même avec de la potion magique.

En revanche il y a une chose que cela m'apporté : une certitude sur l'utilisation de mon bidon et du gilet de mon Camelbak. Comme j'avais décidé de l'utiliser avec un bidon rigide (600 ml) en le disposant devant, cela m'a obligé pendant toute la course à modifier la cinématique de mon bras droit, résultat dès le 10ème km (encore le 10ème ???) : une douleur à l'épaule, l'impression de se déboiter l'épaule.

Gilet + gros bidon = no bueno ...

Côté positif, je me suis pas arrêté aux ravitaillements sauf le premier, erreur aussi je m'étais dit je vais boire de l'eau claire pour varier avec la potion "magique" et comme je ne voulais pas m'arrêter, j'ai réussi à boire 2 gorgées et à me renverser le reste sur mon buff et mon t-shirt.

Côté course, je me suis retrouvé souvent seul sur le parcours, je n'ai jamais réussi à accrocher un groupe et y rester comme l'année dernière.

Très vite je me suis mis à gamberger, pas mis en confiance par mes soucis physiques de ces dernières semaines. J'ai ressenti dans ma petite tête, un manque de motivation pour m'accrocher, j'étais focalisé sur mon genou et ma cuisse. Et puis à partir du 12ème km, j'ai senti les prémices de crampes dans mon mollet droit, qui n'ont pas arrangé les choses.

Cela m'a vraiment marqué car d'habitude je me sens assez fort dans ma tête mais là le sentiment d'abandon n'était pas loin, je pensais à mon inscription au marathon de Touraine, une folie vu ma performance du moment, même si je prévoyais de me préparer sérieusement pour lui ...

Le nouveau parcours soit disant plus roulant, comportait pas moins de 6 côtes. Pas de grande côte comme sur l'ancien parcours mais une succession petites côtes, de bosses et de faux plats, pas si facile que ça à négocier.

Le départ se fait assez rapidement avec plus de 300 participants, l'allure n'est pas trop rapide 5:10 du km ... tout va bien jusqu'au 5ème km, je me suis calé dans le sillage d'une coureuse qui me sert de lièvre ... puis arrive la plus grosse côte avec le 1er ravito en plein milieu ...  Je vous fait grâce de l'anecdote du verre d'eau et je repars ... mais le lièvre s'est envolé ...

Difficile de relancer, je traine les pattes jusqu'au virage du 8ème km annonçant la petite boucle qui nous fera revenir sur nos pas. Juste avant de tourner j'aperçois le camion avec le chrono de tête de course : les premiers sont déjà sur le chemin du retour ...

Nous nous retrouvons dans la forêt et je suis poursuivi par un groupe que j'entends revenir petit à petit ... Notamment deux gars qui n'arrêtent pas de parler chrono au kilomètre ... 4:30, 4:17, 4:20, patati et patata ... lourds les mecs, je les ai laissé me dépasser avec plaisir ... en même temps je ne pouvais pas les distancer ... pas les cannes.

Je zappe le ravito du 11ème km, ce qui me permettra de doubler quelques coureurs, qui me redépasseront quelques centaines de mètres plus loin.

Toujours cette impression d'être au ralenti et de piocher à chaque pas surtout à partir du 12ème ... pas de relance, la fin de la boucle sera terrible avec un passage à 7,5 km/h sur du plat ... en plus j'ai mal à l'épaule droite, grrrr, p.... de bidon ...

Pourtant c'est à partir du 12ème km, que je vais repartir un peu et reprendre une allure proche des 5:20 jusqu'au 15ème km et ce malgré le vent froid de côté (envie d'en finir vite peut être ?).

Le dernier ravitaillement au 16ème km est également zappé, je continue de boire ma "potion magique", j'avance toujours ... j'ai mal dans les mollets, les talons d'Achille et l'épaule droite ... alouette ...

Puis arrive le 17ème km avec le passage sur l'A71 juste avant, je commence à me dire que la fin arrive, plus que 4 kilomètres ... allez j'essaie de relancer, mais je fais du sur place, je n'arrive pas à décoller de mon 11 km/h en pointe ... on dira que je bosse mon allure marathon ... lol ...

Le 20ème km est dur, j'ai l'impression de marcher et ce n'est pas les photos de Cédric, accompagné de Ludivine et Régis qui m'attendaient à l'entrée du stade Robert Barran pour m'encourager, qui me contrediront ... on dirait un pépé parti faire une marche ...

Sympa leur accueil, toujours une petite vanne : "bah alors ça fait 30 min qu'on t'attend ... "

Ca casse un peu mais heureusement connaissant les loulous, je sais que c'est une blague ... pas la dame en face qui s'offusque un peu de leur attitude ... je ris intérieurement.

Ca me booste et j'en profite pour avaler les 2 mecs devant à l'entrée sur la piste, il me reste 100 m, je tente un dernier sprint qui les fera parler : "oui ... c'est n'importe quoi de sprinter maintenant alors qu'il reste 100 m tout ça pour gagner quoi ? quelques secondes et quelques places ... pffff ..."

Bah moi, vu la course bof bof que je viens de faire, ça m'a fait plaisir de me faire mal une dernière fois avant de passer la ligne d'arrivée, na !!!!

1:51:49 au chrono, 242ème sur 347, soit 11,3 km/h de moyenne, pas si mal sans réelle préparation ... et ce n'était pas mon objectif mais plutôt du kilométrage en prévision du marathon de Touraine en septembre.

Enfin le plus important, pas de blessure ... des douleurs certes, mais bon ça nous fait nous sentir vivant, non ???

Musique dans la tête, the Lumineers "Ho hey".

Vous avez tenu jusqu'au bout du compte-rendu, désolé mais je crois que j'ai été encore très bavard ...